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Libération

«Nous ne sommes pas le gouvernement je-sais-tout»

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publié le 5 novembre 2002 à 1h39

Dédramatiser, mais foncer. C'est la ligne de conduite que s'est fixée Jean-Pierre Raffarin quelques jours après la violente charge du président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, contre son projet sur la décentralisation. Hier, en marge d'un déplacement à Besançon, le Premier ministre s'est déclaré «déterminé» à mener à bien sa réforme. «Que le président de l'Assemblée prenne la parole sur ce sujet est tout à fait souhaitable et je n'y vois aucun inconvénient», a-t-il déclaré sur un ton apaisant. Et d'ajouter : «La ligne du gouvernement est une ligne d'écoute, d'attention. Nous ne sommes pas le gouvernement je-sais-tout, qui applique une idéologie. Nous sommes des pragmati ques.» «Raffarin ne veut pas mettre d'huile sur le feu, expli que un de ses proches, ce n'est pas son rôle. Les déclarations de Debré font "guerre des chefs", c'est ce dont les Français ne veulent pas.»

«Pas une réformette». Le chef du gouvernement a eu Jac ques Chirac à plusieurs reprises au téléphone ce week-end. Et il a pris soin de rappeler hier que son texte s'inscrivait dans le droit fil des «engagements» de la campagne présidentielle. Raffarin petit-déjeunera ce matin à Matignon avec les cadors de l'UMP pour leur expliquer sa position. «Il a déjà reçu le soutien de plusieurs de ses ministres», se félicite son entourage. François Fillon a volé à son secours en assurant que le gouvernement veut «simplifier, clarifier, à l'issue du grand débat public actuel». Et Pascal Clément, président (UMP)