On se presse à la droite du PS. Qu'elle s'autoproclame «moderne» ou que ses détracteurs la qualifient de «libérale», cette aile est devenue le dernier endroit à la mode de la galaxie socialiste. On s'y rencontre, on y débat, on y colloque, avec l'espoir d'accoucher d'une gauche new look, débarrassée d'oripeaux jugés «archéo-gauchistes». Au point de pousser un peu plus les socialistes à la schizophrénie. D'un côté, une batterie de leurs dirigeants, de François Hollande au tandem Henri Emmanuelli-Jean-Luc Mélenchon, en passant par les rénovateurs Julien Dray ou Vincent Peillon, se rue en cette fin de semaine au Forum social européen réuni à Florence pour y courtiser les animateurs du mouvement antimondialisation. De l'autre, à Paris, nombre de caciques ouvrent ou réactivent de petites boutiques qui, toutes, partagent l'ambition de convertir les socialistes aux délices de la mondialisation... Bernard Kouchner vient de relancer son club Réunir, Jean-Marie Bockel fait la promotion du sien, Gauche moderne, d'inspiration blairiste revendiquée, et Laurent Fabius comme Dominique Strauss-Kahn s'apprêtent à inaugurer leurs cénacles respectifs.
«Faux nez gauchisant». Dernier-né de ces clubs sélects, le Pari citoyen, dont le lancement a été officialisé hier soir par le député-maire du XXe arrondissement de Paris, Michel Charzat, lors d'un débat à l'Assemblée nationale, en présence, notamment, de l'ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner. Redoutant un «retour en arrière» vers «un PS c