François Bayrou, toujours candidat. Sans bus au colza dans lequel il s'était déplacé durant la campagne présidentielle, le patron de l'UDF a présenté, hier, la dynamique de son parti pour élaborer un nouveau projet. «Je veux proposer aux Français une autre façon de voir les choses», a-t-il affirmé avant le congrès fondateur de l'UMP, dimanche.
Persuadé d'incarner encore et toujours «la relève», il souhaite être la seule alternative au parti chiraquien. Notamment sur le terrain des idées. Selon un de ses proches, les hommes du parti du président sont «vides du point de vue idéologique. Ils ont bien du mal à mettre en oeuvre le programme présidentiel. Mais, dans un an, ils n'auront plus rien en magasin».
Vision. «La France a besoin d'une véritable refondation démocratique, a estimé le député des Pyrénées-Atlantiques. L'alternance a été nécessaire mais pas suffisante. C'est d'une approche nouvelle dont nous avons besoin. Un projet sauf à être technocratiquement imposé par le haut ne se fait pas en un jour.»
Le coup d'envoi de cette «refondation» sera donné lors du congrès de l'UDF, les 17, 18 et 19 janvier 2003, à Paris. Les militants centristes seront ensuite invités à apporter leurs contributions et amender le préprojet via l'Internet et des rencontres régionales. «Il ne s'agit en aucun cas d'imposer à une base un projet auquel elle finira par ne plus croire», a prévenu Pierre Albertini, chargé de synthétiser ce texte. Le député de Seine-Maritime promet, d'ores et déjà, du «