N'en jetez plus ! Deux ovations en une journée, Jean-Pierre Raffarin aurait de quoi prendre la grosse tête. Après avoir essuyé les attaques de Jean-Louis Debré sur la décentralisation il y a dix jours, le Premier ministre a repris la main hier. En sortant du Conseil des ministres, il est venu s'expliquer devant les députés UMP réunis à l'Assemblée nationale. Plusieurs de ses ministres, dont le garde des Sceaux, Dominique Perben, et le ministre des Affaires sociales, François Fillon, sont venus lui apporter leur soutien pour cette opération d'enrégimentement des parlementaires.
Feuille de route. Installé à la tribune, le chef du gouvernement s'est lancé dans un exposé d'une demi-heure. Pour calmer les grincheux, il a d'abord expliqué qu'il restait fidèle à sa feuille de route tracée par Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle. «Vous verrez se dérouler semaine après semaine ce qui a été annoncé dans mon discours de politique générale», a-t-il déclaré.
A ceux qui craignent, dans la lignée du président de l'Assemblée nationale, que l'Etat soit affaibli par la décentralisation, il a assuré qu'il souhaitait qu'il soit «plus fort sur ses missions essentielles» comme la lutte contre l'insécurité.
Il a ensuite précisé aux députés la façon dont s'opéreront les fameux transferts de compétences, une fois adoptée la révision constitutionnelle. Une loi organique, qui viendra en discussion au Parlement au 1er trimestre 2003, établira une liste de compétences qui seront transférées a