Officiellement, François Hollande n'a pas changé de pied. Pressé par certains membres de son entourage d'accélérer le mouvement (lire ci-dessous) dans la préparation du congrès qui se tiendra à Dijon en mai 2003, le premier secrétaire du PS semble décidé à s'en tenir à la stratégie et au calendrier qu'il s'est fixés : rassembler large d'une part, attendre la mi-décembre et la fin du débat militant pour sortir du bois, de l'autre.
Depuis quelques jours pourtant, François Hollande s'interroge : doit-il, dès le dépôt des contributions, chercher à rassembler ? Ou, au contraire, présenter seul sa contribution ? «Bien sûr, la question se pose, reconnaît son entourage. On y réfléchit.» En toile de fond : la présence ou non à ses côtés, dès le départ, de Laurent Fabius et de Dominique Strauss-Kahn. «La phase des contributions, c'est à partir de la mi-janvier», rappelle Stéphane Le Foll, son directeur de cabinet. Autrement dit : «Le moment n'est pas venu» de trancher.
Contre-pied. Un changement de cap aurait l'inconvénient pour François Hollande de «prendre le contre-pied de ce qu'il fait depuis des mois. Il reconnaîtrait que sa stratégie n'était pas la bonne», fait valoir un hiérarque socialiste. Il aurait l'avantage de couper l'herbe sous le pied de ceux qui lui demandent de se démarquer du tandem «social-libéral» Fabius-DSK.
Dernière en date à être montée au créneau : Martine Aubry. Le 5 novembre, en Saône-et-Loire, la maire de Lille a implicitement indiqué qu'elle entendait déposer