Député de la Drôme, Eric Besson soutient la démarche de François Hollande pour le congrès socialiste de Dijon en mai 2003. Mais il presse aussi le premier secrétaire du PS d'accélérer «la clarification». Interview.
Où en est François Hollande ?
Il essaye de rassembler et de maintenir l'unité du parti. Cette préoccupation l'honore. Après le 21 avril, certaines de nos querelles apparaissent indécentes. Hollande s'efforce aussi de respecter le calendrier qu'il a proposé aux militants. Il a raison. Cela dit, on voit bien que le congrès s'enlise. Hollande doit passer à la vitesse supérieure. Il doit offrir un cadre à ceux qui veulent le soutenir. Il a commencé à le faire avec son concept de «réformisme de gauche». Il doit maintenant définir plus précisément sa ligne politique. Il doit mettre son empreinte sur ce congrès.
Pour se démarquer de Laurent Fabius et de Dominique Strauss-Kahn ?
Il existe, dans une frange du PS, un rejet de ce qu'ils représentent, sans doute à cause de la symbolique de décisions qu'ils ont portées. Je pense à la baisse du taux supérieur de l'impôt sur le revenu ou à l'ouverture du capital d'EDF. Mais le procès qui leur est fait est en partie injuste. La croissance forte de 1997 à 2001, nous la devons en partie à la politique macro-économique de DSK et de Fabius. Pour clarifier ce débat, il faut que Fabius et Strauss-Kahn s'expriment clairement sur leur vision du projet socialiste.
En rédigeant leur propre contribution ?
Il faut aller au bout de la clarification