Après le renouvellement des hommes, celui des idées ? Robert Hue a annoncé la semaine dernière qu'il lâcherait la présidence du PCF, au prochain congrès d'avril 2003, arguant de l'inefficacité de la «doublette» qu'il formait avec Marie-George Buffet. Au pied du mur, la secrétaire nationale se retrouve seule aux commandes. Si elle assure vouloir conserver certains acquis de la «mutation» engagée par Hue (comme la collégialité ou la parité instaurée à la direction du PCF), elle rêve aussi d'un Parti communiste mieux identifié. Bref, elle entend inaugurer une sorte de «droit d'inventaire» sur les années Hue... Ce week-end, elle devrait lever le voile sur la politique qu'elle propose en vue du XXXIIe congrès en avril 2003, lors de la réunion du conseil national (le «parlement» du PCF), à Paris. Avec l'ambition de retrouver les «fondamentaux» du PCF, tout en restant à l'écoute du «mouvement social». Après le double échec électoral du printemps, qui a notamment sanctionné la participation, mal maîtrisée, des communistes au gouvernement Jospin, c'est l'avenir même du PCF qui est désormais en jeu.
Le tandem que vous constituiez avec Robert Hue a échoué. La faute à qui ?
Ce tandem a été constitué dans une période très difficile mais, vous savez, quand on est en difficulté, la tendance est de chercher la personne ou le truc qui n'a pas marché. Les causes sont beaucoup plus profondes.
La direction n'était pas assez clairement identifiée ?
Il nous faut des positionnements clairs, en effet.