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Libération

Juppé, droit dans les bottes de l'UMP.

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Il est élu président de l'Union pour un mouvement populaire.
publié le 18 novembre 2002 à 1h48

Une victoire sans surprise : l'UMP s'appelle toujours l'UMP ­ même si l'Union de la majorité présidentielle est devenue l'Union pour un mouvement populaire ­ et Alain Juppé en est toujours le président, cette fois élu pour deux ans. Il a été adoubé par 79,42 % des voix. Le pourcentage est bon, mais il reflète une réalité plus amère : moins de 38 000 personnes ont voté pour lui dans ce parti qui se veut un grand mouvement populaire et revendique carrément 164 500 militants. Au total, seuls 47 621 d'entre eux ont participé au vote pour la présidence. Dans le seul RPR, 57 166 adhérents avaient pris part au scrutin qui porta Michèle Alliot-Marie à leur tête en décembre 1999. Autre hic : le score de Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne se revendiquant de la tradition gaulliste. Il a obtenu 14,91 % des suffrages et Juppé devra compter avec lui. Récit d'un sacre programmé, plus fragile qu'il n'y paraît.

9 h 30. Près de 10 000 personnes sont déjà installées dans le hall du Bourget (Seine-Saint-Denis). Dans le carré VIP, Jérôme Monod, conseiller de Chirac et artisan de l'UMP, est assis seul au milieu des chaises vides. «J'aspire au plan personnel à la liberté et à la distanciation», confie-t-il. A la tribune, les députés François Baroin et Renaud Donnedieu de Vabres chauffent le public dans le brouhaha. «Ce n'est pas un congrès comme les autres, vous vous en souviendrez», prévient le premier. Un clip défile sur des écrans géants. De «vrais gens» réclament «de la liberté et de la