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Libération

Le PCF évite le grand déballage

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publié le 18 novembre 2002 à 1h48

Sur l'air de la liberté. La décision de Robert Hue de ne pas briguer le renouvellement de son mandat de président du Parti communiste au prochain congrès d'avril «a libéré la parole» des communistes. Le maire de Montigny-lès-Cormeilles (Val-d'Oise) se dit lui-même «libre» depuis l'annonce de son retrait. Une annonce qui a eu pour premier effet d'éviter aux dirigeants communistes, réunis, ce week-end, en conseil national à Paris, de sombrer dans un grand déballage, à la recherche de boucs émissaires après la débâcle à l'élection présidentielle (3,37 % des voix).

Les communistes ne sont pourtant pas au bout de leurs peines. Entre le diagnostic de la déroute électorale, l'avenir propre au PCF, la question des alliances futures et, au final, la pertinence de l'idée communiste en France au XXIe siècle, la palette des débats ouverts est particulièrement large. Chacun y va de ses recommandations. Dorénavant seule aux manettes, Marie-George Buffet a récusé samedi devant les «animateurs de la vie du Parti» réunis à Nanterre (Hauts-de-Seine) «toute tentative de retour en arrière (qui) serait une reculade suicidaire». Sur ce point, elle est suivie par Robert Hue.

Samedi soir, devant le «parlement» du parti, le futur ex-président a rejeté tout «repliement sur une sorte de populisme communiste qui nous mènerait à de nouvelles impasses». Autrement dit, la «mutation» qu'il a lui-même initiée à partir de 1994, date de son accès au fauteuil de Georges Marchais, sera poursuivie. Même si la secr