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Libération

Delanoë: merci et au boulot

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Le maire a présidé son premier Conseil de Paris depuis son agression.
publié le 19 novembre 2002 à 1h49

Il était attendu comme le miraculé. Par les caméras, les photographes, et ses collègues du Conseil. Hier matin, lors de la réunion du Conseil de Paris, Bertrand Delanoë, le maire de la capitale, a serré des mains ­ à droite comme à gauche ­ et beaucoup embrassé. Ses premières phrases ? Des remerciements. A tous. Surtout pour les petits mots reçus pendant sa convalescence après la grave agression subie lors de la Nuit Blanche, le 5 octobre : «On croit que tous les messages, ce n'est pas si important. En fait, ça vaut tous les médicaments.» Applaudissements.

Les conseillers, à leur tour, ont salué son retour. A gauche, mode «bonheur immense» (Patrick Bloche, PS). A droite, manière distante : «Le groupe UDF est heureux de vous retrouver dans ce fauteuil et dans la fonction» (Yves Galland, UDF). Au PCF, façon reconnaissance du labeur accompli : «Nous avons constaté la force de votre caractère et de votre volonté» (Jean Vuillermoz).

«Depuis une semaine.» Plus tard, au déjeuner, «Bertrand» a ironisé sur le travail des journalistes. «Tous les jours, je vois mon retour dans la presse. Moi, je suis rentré depuis une semaine.» C'est vrai. On l'a vu, quasi muet, à côté de Jacques Chirac le 11 novembre ; ému aux larmes lors de l'inauguration d'une plaque à la mémoire d'enfants juifs, samedi ; calme et disert dimanche soir sur France 2 pour raconter son agression.

Son entourage tempère, un peu inquiet : «Vous verrez, le soir, il est très fatigué.» Pas au déjeuner. Il pète la forme. Il a mai