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Libération

Juppé, «mal-aimé et mal-élu» à l'UMP

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Le vote par Internet explique en partie la forte abstention.
publié le 19 novembre 2002 à 1h49

Seulement 37 822 voix pour Alain Juppé sur 164 500 militants revendiqués, un taux de participation au vote de 28,94 %... Il y a eu comme un bug dimanche au congrès fondateur de l'UMP. Et son nouveau président, Alain Juppé, risque d'entendre reparler souvent de ces chiffres. «Juppé le mal-aimé est aussi le mal-élu», observait ainsi hier un député proche de Nicolas Sarkozy.

«Mesquineries.» Le ministre de l'Intérieur a d'ailleurs peu goûté l'organisation de ce raout. En dépit d'un accueil triomphal, il estime avoir été victime de «mesquineries». A savoir : une sono saturée lors de son arrivée dans la salle «pour rendre inaudibles les applaudissements» et aucune «poursuite lumineuse» pour son passage dans les travées. «Caprices de star», balaie un dirigeant de l'UMP, qui préfère insister sur le «succès populaire» de la réunion du Bourget qui a attiré, selon ses décomptes, plus de 22 000 personnes. Une forte présence militante donc, qui contraste avec leur faible mobilisation électorale. La direction de l'UMP cherche tout naturellement à relativiser : «Nous avons fait le pari de la modernité avec le vote électronique. Les gens ne sont pas encore des fondus d'Internet et n'avaient pas beaucoup l'habitude de voter dans leurs anciens partis respectifs.» Certes.

A Paris comme en province, le vote par Internet a, semble-t-il, rebuté nombre d'électeurs. Dimanche, au Bourget, on ne s'est guère bousculé autour des quelque 400 ordinateurs flambant neufs installés dans le grand hall d'accuei