«Enfin seul !» Présentant hier matin les décisions du conseil exécutif du Medef qu'il réunit chaque mois, Ernest-Antoine Seillière a salué par cette pirouette la décision de son fidèle bras droit Denis Kessler d'abandonner ses responsabilités au sein de l'organisation patronale pour prendre la tête de la société de réassurance Scor (Libération du 5 novembre). Une «fin de duo» qui laisse le patron des patrons «doublement seul» car, a-t-il annoncé, «je suis aussi seul candidat à ma succession». Le président du Medef, dont le mandat s'achève en janvier, a décidé de se représenter, avec notamment pour objectif de «faire vivre le partenariat» et d'«amplifier le dialogue social».
Lettre. Pour illustrer cette volonté, le président du Medef a rendu publique la lettre adressée la veille aux syndicats, proposant d'ouvrir des «négociations» sur cinq dossiers «relatifs au travail et à l'emploi» et deux «discussions», sur «les risques professionnels» et «les modalités du droit de licenciement». En tête de liste des sujets de négociation, «l'Unedic, afin d'arrêter les moyens d'un retour à l'équilibre financier du régime» d'assurance chômage. Le Medef souhaite ensuite aborder «la formation professionnelle, y compris la formation des jeunes, en poursuivant ainsi les discussions interrompues en 2001», «l'égalité professionnelle», «la place et le rôle de l'encadrement» et «le télétravail, en application de l'accord européen signé entre l'Unice (patronat européen) et la Confédération européenne