Les «frais de bouche» n'en finissent plus de provoquer des gargouillis dans l'hémicycle parisien. Hier, le Conseil de Paris a consacré l'essentiel de ses débats au rapport de l'Inspection générale de la ville de Paris, dont s'est saisi Bertrand Delanoë, qui a porté plainte contre X. Les con seil lers se sont envoyé à la figure la responsabilité des «fuites» sur le rapport qui met en cause Jacques Chirac et Jean Tiberi du temps où ils étaient maires. «D'où sont-elles parties ? Elles sont multiples», a lancé Claude Goasguen (UMP), qui a parlé de «sinusoïde médiatique» savamment orchestrée.
Yves Galland (UDF) a con seillé au maire de ne pas «se parer des plumes de je ne sais quelle moralité» et à ne pas se livrer à un «acharnement thérapeutique». Il s'est aussi étonné de l'orientation du rapport : «Très critique sur des faits très anciens à l'égard de vos prédécesseurs. Jamais critique sur votre action depuis dix-huit mois.» Bertrand Delanoë a rétorqué : «Le rapport a été donné à la presse en avril. Et pas par moi. La médiatisation, c'est vous qui l'avez faite.» Le brouhaha s'est renforcé avec les détails de la facture par Alain Riou (Verts) accusé, par la droite, d'avoir «fait les poubelles». Par exemple, 390 000 francs (59 455 euros) de dépenses, soit plus de 900 francs (137 euros) par tête, pour un dîner, en 1999, des Cortenais originaires de Corte de Paris. «Raciste !», a lancé Jean Tiberi de son siège. A Delanoë aussi, il arrive de dîner. «Seulement, s'est-il justifié