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Libération

UMP : trop de fidèles pour peu de postes

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L'architecture de la direction réveille les clivages entre les anciens partis.
publié le 20 novembre 2002 à 1h49

Chapelles et vieux clivages ont la vie dure à l'UMP. Ce soir, le conseil des fondateurs se réunit pour la première fois au siège du parti, rue de La Boétie, à Paris. Au programme : «l'architecture de l'équipe politique» autour du trio Juppé, Douste-Blazy, Gaudin élu dimanche, soit la désignation des secrétaires généraux adjoints, des conseillers politiques et des secrétaires nationaux.

Pour constituer la direction, la règle des équilibres entre le RPR, DL et l'UDF a prévalu sur la volonté affichée de faire tomber le plus vite possible les «vieux clivages». Ainsi, parmi les huit secrétaires généraux adjoints, quatre seront issus du RPR, deux de l'UDF et deux de DL. Et pour ne pas être accusé de verrouiller le parti, Alain Juppé a veillé à ce que Nicolas Sarkozy et François Fillon puissent avoir des proches dans les postes de direction.

Si les choix des secrétaires généraux adjoints issus de DL (les députés François Goulard et Dominique Dord) et de l'UDF (les députés Renaud Donnedieu de Vabres et Marc-Philippe Daubresse) sont arrêtés, ils s'avèrent plus complexes pour les anciens RPR. Fillon a réclamé que Guy Drut soit nommé, tandis que Sarkozy pousse son ami Brice Hortefeux. Edouard Balladur souhaite, lui, caser son ami Georges Tron. Et comme tout cela manque de femmes, Juppé, qui n'a pas oublié l'épisode des «jupettes», aimerait promouvoir deux jeunes députées proches de l'Elysée : Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet. Bref, c'est le trop-plein.

Peut-être sera-t-il dé