Menu
Libération
Interview

«Ne plus jamais revoir un 21 avril».

Article réservé aux abonnés
Le premier secrétaire présentera «seul» une contribution au congrès de mai.
publié le 21 novembre 2002 à 1h50

Malmené par ses opposants, critiqué par certains de ses soutiens qui lui reprochent ses atermoiements, François Hollande voit son leadership menacé. Soucieux de s'émanciper, le premier secrétaire annonce dans Libération qu'il présentera «seul» une contribution au congrès du PS de mai et précise le contenu de son «réformisme de gauche».

Vous n'avez pas encore dévoilé vos intentions pour le congrès. Seriez-vous prisonnier du calendrier que vous avez mis en place ?

J'ai voulu ouvrir un vrai débat militant. La moindre des choses, c'est d'en respecter les formes, le contenu et le calendrier. Et tant pis pour les impatients et les bruyants. L'enjeu de notre congrès, ce n'est pas une simple affaire interne, c'est la construction d'une grande force socialiste capable de fidéliser plus du tiers de l'électorat, de rassembler la gauche et d'apporter des réponses aux défis de la période.

Certains, comme Martine Aubry, vous incitent à rompre avec Laurent Fabius?

Je n'entends pas me situer par rapport aux personnes mais par rapport aux idées. Je veux à la fois clarifier, c'est-à-dire définir, la ligne du PS, celle de la transformation sociale et de l'exigence démocratique, et engager une démarche de rassemblement, ce qui ne veut pas dire de consensus. Je ferai, dès l'ouverture de notre processus de congrès, des propositions de manière libre et ouverte. Je récuse les combinaisons, comme les postures et les artifices. Je n'ai ni à rechercher le concours de tel ou tel, ni à exclure le soutien de