«Vrai retour» pour le premier. Vrai départ pour le second ? Bertrand Delanoë, le maire de Paris, et François Hollande, le numéro un du PS, seront côte à côte samedi après-midi pour clôturer l'université d'automne de la fédération de Paris. Le premier, fraîchement revenu de convalescence après l'agression au couteau dont il a été victime le 5 octobre à l'Hôtel de Ville, est aujourd'hui, sondage après sondage, la personnalité socialiste la plus populaire de France. Et le second espère, dans six mois à Dijon, lors du congrès du PS, s'imposer comme le véritable patron des socialistes. Un cadre du PS résume l'enjeu de la journée : «Bertrand Delanoë veut faire de cette université d'automne le moment déterminant de son retour et de la mise en orbite de François Hollande. Il va faire don de sa personne au premier secrétaire... Qui en a bien besoin.»
Patrick Bloche, patron de la fédération de Paris, précise que ce rendez-vous, «prévu de longue date, n'a pas été organisé pour ça». Il tombe juste très bien. Le maire de Paris va réaffirmer son autorité sur les socialistes parisiens. Et François Hollande espère, le moment venu, en profiter. «Plutôt disponible» pour le soutenir, la fédération de Paris a, en trois ans, multiplié par deux son nombre d'adhérents. Avec ses 7 600 membres, dont 2 000 depuis le 21 avril, elle est devenue l'une des plus importantes de France. «L'énigme Montebourg» y est observée avec attention, mais «l'impact du nouveau monde d'Emmanuelli et Mélenchon est contrôlé