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Libération

Delanoë se fait le chantre de Hollande.

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Le premier secrétaire aura un allié de poids lors du congrès.
publié le 25 novembre 2002 à 1h52

Si François Hollande n'existait pas, Bertrand Delanoë l'aurait inventé. Samedi, à l'occasion de l'université d'automne de la fédération socialiste de Paris, le maire de la capitale a comme prévu apporté son soutien au premier secrétaire du PS dans la compétition interne engagée avant le congrès de mai 2003 à Dijon. «François Hollande représente une chance», a lancé Bertrand Delanoë devant les 500 militants réunis dans un amphithéâtre du XVIIIe arrondissement. Il a loué «l'esprit de rassemblement et de responsabilité» d'un premier secrétaire qui allie «continuité et capacité d'innovation», «talents d'animateur» et «convictions de socialiste». N'en jetez plus ! Rouge de plaisir au premier rang, François Hollande est reparti samedi avec ce qu'il était venu chercher : le soutien officiel de la personnalité de gauche actuellement la plus populaire dans l'opinion.

Le maire de Paris effectuait samedi son retour sur la scène socialiste parisienne après sa convalescence. Ovationné à son arrivée, ovationné à l'issue de son intervention, il a donné un peu d'air à François Hollande, asphyxié depuis des semaines par les rénovateurs Dray-Montebourg-Peillon réunis dans le Nouveau Parti socialiste d'une part, le duo Emmanuelli-Mélenchon et leurs troupes du Nouveau Monde de l'autre. Bertrand Delanoë a titillé gentiment les premiers (qui le draguent ouvertement) en assurant que «réformer les institutions internationales était beaucoup plus urgent que de créer la VIe République». Il a moqué plu