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Libération

Martine Aubry revient dans le parti.

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La maire de Lille affirme ne pas briguer la direction du PS.
publié le 25 novembre 2002 à 1h52

Lomme, envoyé spécial.

Elle revient. Et c'est Jean-Pierre Raffarin qui va en être le premier témoin. Martine Aubry accueille ce matin en sa mairie de Lille le Premier ministre pour les Assises des libertés locales. «Je ne vais pas mâcher mes mots», promet-elle. Samedi, elle s'est réveillée à 6 heures du matin pour patiner son intervention, «remettre les choses à leur place». C'est comme si la venue du chef du gouvernement servait à refermer une parenthèse de six mois. Le temps nécessaire pour digérer «l'échec collectif» de la présidentielle. Et, singulièrement, la qualification de Le Pen au second tour : «J'en suis toujours malade, nous n'avons pas su parler aux classes populaires.» Mais aussi pour assumer son «échec personnel» aux législatives : «J'en suis l'unique responsable ; je n'étais pas suffisamment présente.» Désormais, elle passe «six jours sur sept» dans le Nord. «Avant, elle n'était là que pour le week-end, précise un élu socialiste. Les gens la considéraient comme une Parisienne. Ce n'était pas totalement faux.»

Seconde occasion. A part Raffarin et «son gouvernement de droite démagogique et populiste», c'est naturellement la préparation du congrès du Parti socialiste qui donne l'occasion à Aubry de refermer cette parenthèse de six mois. Elle avait cafouillé sa rentrée, le 5 novembre. Depuis que François Hollande s'est exprimé jeudi dernier dans Libération, l'ancienne ministre a une seconde occasion. Elle sait, comme le reconnaît Arnaud Montebourg, qu'«à elle seule