Un camion à ordures acheté par plusieurs communes, un projet de pont sur la Garonne qui s'enlise...
Faits et méfaits de la centralisation bientôt réformée.
Marmande (Lot-et-Garonne) envoyé spécial
Pour aller de Paris à Marmande, il faut d'abord prendre le TGV et payer son billet à la SNCF, une entreprise d'Etat. Puis changer à Bordeaux pour monter dans un train express régional (TER), et donc garnir la cassette de la région Aquitaine qui les gère depuis le 1er janvier 2002. Ou alors, si vous avez une voiture : rejoindre la route départementale 933 qui, comme son nom l'indique, est entretenue par le département concerné : le Lot-et-Garonne. En arrivant dans la périphérie de Marmande, vous croiserez peut-être ce camion à benne acheté par la communauté de communes pour ramasser les ordures ménagères. Encore quelques minutes et vous voilà dans cette petite ville de 18 000 âmes dont le centre a été remis à neuf par la municipalité. Au cours de ce voyage d'environ quatre heures et 600 km, vous aurez découvert tous les échelons du pouvoir public : Etat, région, département, intercommunalité et enfin la commune elle-même, cellule de base de la République.
Au coeur de cette commune, il y a une mairie où règne depuis 1983 le socialiste Gérard Gouzes, 59 ans. Il est avocat de profession. Depuis neuf ans, il s'est trouvé une cause à défendre : l'intercommunalité. C'est d'ailleurs lui qui fut rapporteur de la loi Chevènement en 1999. Le concept en est simple : quand dix ou vingt communes se