Un douloureux accouchement et un premier acte belliqueux dans la bataille Juppé-Sarkozy. A quelques heures seulement de l'annonce, hier soir, de la composition de l'équipe dirigeante de l'UMP par son président Alain Juppé, certains intéressés ne savaient toujours pas quel sort leur était réservé. C'était le cas, par exemple, de Brice Hortefeux, député européen et fidèle de Nicolas Sarkozy, à qui le ministre de l'Intérieur voulait voir attribuer l'un des dix postes de secrétaire général adjoint du parti. Au terme d'une grande partie de bluff avec le «clan Sarko», Alain Juppé l'a finalement écarté. «Nous n'avons pas voulu constituer d'écurie dans l'équipe dirigeante. Aucune personnalité n'a vocation à y être représentée en tant que telle. J'ai proposé à Brice Hortefeux un poste de secrétaire national, ça ne correspondait pas à ses aspirations», a expliqué le maire de Bordeaux. Place Beauvau, le refus de ce «petit geste d'ouverture en direction de Nicolas Sarkozy» fait rire jaune : «Voilà un signal politique très intéressant. Le Juppé de 1995 dont chacun se souvient est de retour. Désormais nous savons à quoi nous en tenir», s'amusait un proche de Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur pourra se consoler en constatant qu'un autre de ses amis, Christian Estrosi, député des Alpes-Maritimes, figure parmi les quatre conseillers politiques nommés par Juppé. Mais cette fonction est avant tout honorifique.
Luttes. Au-delà du cas des proches de Sarkozy, la constitution de l'organigramme po