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Libération

Raffarin veut redonner du sens à la valeur travail

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Au Conseil économique et social de réhabiliter cette notion.
publié le 27 novembre 2002 à 1h54

En bon libéral, Jean-Pierre Raffarin s'inquiète pour la valeur «travail». A tel point qu'il a commandé au Conseil économique et social (CES, qui réunit les «forces vives de la nation» : syndicats, patronat, associations...) un rapport sur sa «place dans la société». Les Français, déplore le Premier ministre dans sa lettre de saisine, n'auraient plus «une vision partagée du travail». Une formule qui sent un peu la revanche : «Nous faisons le constat d'une dépréciation de cette valeur», confirme un conseiller de Matignon. La faute à qui ? A la gauche, bien sûr, estime le gouvernement. «Il y a eu une succession de textes législatifs qui ont laissé penser que le travail n'est plus une valeur», regrette un proche du Premier ministre. Dans la droite ligne de la campagne de Jacques Chirac pour la présidentielle, Jean-Pierre Raffarin s'est donc fixé l'objectif de «réhabiliter» cette notion. C'est dans cet état d'esprit qu'il est revenu sur les 35 heures et qu'ont été prises les mesures en faveur de l'emploi des jeunes et des PME.

De l'ordre. Le contenu de la saisine, écrite le 15 novembre, montre bien la complexité du sujet auquel s'attaque le gouvernement : «la relative dépréciation du travail et des vertus qui étaient traditionnellement attachées» s'explique par de nombreuses raisons, au premier rang desquelles la «réduction du temps de travail» mais aussi le «chômage de masse», l'«insuffisante distinction entre les revenus de solidarité et ceux tirés du travail», ou encore l'«évol