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Libération

Vote des étrangers: la droite s'égare.

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Le clivage droite-gauche était hier perceptible dans l'hémicycle.
publié le 27 novembre 2002 à 1h54

Le piège s'est refermé sur la droite. Hier, juste avant midi, les députés allaient rejeter, après trois heures de débats tendus, la proposition de loi socialiste visant à accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales (Libération d'hier). C'est au tour de Jean-François Copé, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, de clore les échanges. Le porte-parole du gouvernement joue les fiers-à-bras. Il commence par moquer l'absence de certains socialistes. Citant pêle-mêle François Hollande, Julien Dray, Laurent Fabius. Manque de chance ou, plutôt, d'acuité visuelle, les deux premiers sont bien dans l'hémicycle. Pas depuis très longtemps, mais ils sont à leur place. Les pupitres claquent, les socialistes veulent des excuses. Puis sortent de leurs gonds. Copé, bien décidé à enfoncer le clou, rappelle que la droite a fait beaucoup pour l'intégration des personnes d'origine étrangère. Le gouvernement Raffarin ne compte-t-il pas dans ses rangs «deux ministres musulmans» ?

Rageur. Copé finit son propos sous les huées et les invectives. Sans bien comprendre ce qu'on lui reproche. Le président du groupe socialiste réclame et obtient un «rappel au règlement». Jean-Marc Ayrault commence par dénoncer «la volonté de polémique inacceptable» de la majorité. Et rappelle qu'il n'y a pas plus de «ministres musulmans que de ministres catholiques ou juifs. Nous sommes tous des représentants du peuple français, quelles que soient nos convictions». Il conclut par un rageu