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Libération

Le PS, tricard dans les manifs, cherche des réponses.

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Trois ex-ministres avaient été hués mardi dans le cortège CGT.
publié le 28 novembre 2002 à 1h55

Un incident malheureux pour les uns. Un événement révélateur pour les autres. L'accueil réservé mardi par les manifestants qui ont éjecté trois anciens ministres de Jospin, Daniel Vaillant, Elisabeth Guigou et Ségolène Royal, de la manifestation de défense des services publics est diversement interprété au Parti socialiste.

«Sympa». L'ancien ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, est justement chargé rue de Solférino des relations extérieures, et donc des liens avec les syndicats. «C'était sympa, raconte-t-il pour minimiser l'épisode. Un militant m'a même demandé des nouvelles de Lionel...» Il reconnaît néanmoins que le rendez-vous avec Bernard Thibault a été préparé à la va-vite. Jean Glavany a évoqué, lui, hier matin, «un coup de semonce» pour le PS. Vaillant prétend pourtant qu'il n'y a pas de «tensions entre le PS et les syndicats». Tout au plus faudrait-il «reprendre après les élections prud'homales le cycle nécessaire du dialogue».

Chez François Hollande, on nourrit un peu d'«amertume» après un incident qui ne donne pas «une image très juste» de «l'écoute» qui existerait entre le PS et les syndicats. «Lors de notre dernier congrès, tous les syndicats étaient présents», rappelle l'entourage du Premier secrétaire. Hollande a d'ailleurs téléphoné hier matin à Bernard Thibault.

Ecoute. Pendant la campagne présidentielle, Lionel Jospin avait pourtant lui-même reconnu, dans un courrier adressé à Nicole Notat, Marc Blondel et Bernard Thibault, que son gouvernement ne les avai