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Libération

Une grand-messe mais pas de miracle.

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Le séminaire sur le développement durable accouche d'un catalogue d'actions.
publié le 29 novembre 2002 à 1h55

«Faire aboutir le classement de la barrière de corail de Nouvelle-Calédonie au patrimoine mondial de l'Unesco.» L'ambition était noble. Elle devait mettre ce milieu unique à l'abri des pollutions provoquées par l'exploitation minière du nickel. Logiquement, le gouvernement, qui est censé faire du développement durable une «priorité», l'avait fait figurer dans la première mouture de la liste d'actions qui devaient illustrer ce nouvel engagement. Hélas, dans la mouture définitive rendue publique, hier midi, à l'issue du séminaire gouvernemental sur le développement durable (Libération d'hier), toute mention au classement de la barrière de corail avait disparu. Raffarin a calé devant les élus calédoniens de droite qui le combattent farouchement. Un nou vel indice que le gouvernement a décidément du mal à concrétiser les grandes envolées de Chirac.

Sacrifier. Faut-il en conclure que le gouvernement sacrifiera toujours le développement durable aux impératifs économiques ? Il est trop tôt pour le dire. La grand-messe qui a rassemblé hier les 38 ministres du gouvernement autour de leur chef, rue de Babylone, à Paris, dans les locaux du secrétariat d'Etat à la Réforme de l'Etat, a accouché du canevas de la stratégie nationale de développement durable. Il s'agit d'un catalogue d'actions concrètes, à court, moyen et long terme, qui seront finalisées en avril. Alors, citoyens, associations, entreprises et collectivités publiques seront invités à satisfaire leurs besoins «sans compromett