Il est soupçonné de vouloir prendre sa revanche. Mais il se présente en rassembleur. Chez les Verts, l'ex-pestiféré présidentiel Alain Lipietz retrouve des couleurs. Les 14 et 15 décembre, lors du congrès des Verts à Nantes, Dominique Voynet, secrétaire nationale, passera la main. Le député européen pourrait retomber sur ses pieds après être parti en vrille lors de sa courte campagne élyséenne, rapidement remplacé par Noël Mamère. Exaspéré que certains «petits barons» lui «cherchent des poux dans la tête» parce qu'il cumule deux mandats, le député-maire de Bègles a d'ailleurs menacé vendredi soir de «se mettre en retrait» des Verts: «Je n'ai pas envie de quitter les Verts, loin de là, à moins que les Verts veuillent que je les quitte.»
Six motions. Les militants votant dans leur région quinze jours avant le congrès, il sera possible de mesurer dimanche soir, après ces assemblées générales décentralisées, l'audience que conserve chez les siens l'ancien candidat à la présidentielle. Mais parmi les six motions en compétition, tous les écologistes font le même pronostic : Alain Lipietz, à la tête de Désir de Verts, qu'il présente avec Martine Billard, députée de Paris, Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord, et Yves Contassot, adjoint au maire de Paris, devrait arriver en tête. «Je serai entre 32 et 36 %», assure Alain Lipietz. C'est-à-dire devant le texte signé par Noël Mamère et Denis Baupin, représentants de la majorité. Les Verts s'apprêtent donc à mettre en minorité leur