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Libération

Europe: Giscard plaide dans le vide.

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Il a présenté, sans grand brio, son projet sur l'avenir de l'UE.
publié le 4 décembre 2002 à 2h00

Le Giscard ne fait plus recette. A moins que ce soit l'Europe qui, à une semaine du Sommet de Copenhague, ne mobilise toujours pas les parlementaires français. L'hémicycle du Palais-Bourbon n'était rempli qu'à moitié, hier, pour le débat sur l'avenir de l'Europe avec pour invité de marque le président de la Convention pour l'avenir de l'Europe, Valéry Giscard d'Estaing. Seule une poignée de ministres est restée sur son banc, dont Jean-Pierre Raffarin qui a mis un point d'honneur à écouter son mentor jusqu'au bout. Son épouse Anne-Marie, une fan de l'ancien chef de l'Etat, était là aussi, dans les tribunes réservées aux invités.

Professoral. Prévu pour parler quarante minutes, l'ancien locataire de l'Elysée a squatté le micro pendant une heure. Et sans le brio dont il est coutumier. Le grand retour de l'Ex à l'Assemblée nationale s'est transformé en cours technique et professoral. Pour ce compte rendu à mi-parcours des travaux de la Convention, il a expliqué que «l'Europe d'aujourd'hui doit faire face à trois enjeux : redéfinir le sens du projet et le rendre lisible aux Européens, répondre à la demande de l'opinion d'une action plus efficace et réussir l'élargissement en cours de l'Union européenne». Et d'ajouter : «Il faut réexaminer sans tabou l'ensemble de l'architecture.» Lui a, en revanche, été d'une prudence de Sioux pour aborder tous les sujets qui fâchent devant un parterre où les eurosceptiques (Philippe de Villiers et les anciens pasquaïens Jean-Jacques Guillet ou Ni