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Libération

Christian Blanc privé du soutien de Robien

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Juppé a dissuadé le ministre de venir aider le candidat UDF.
publié le 5 décembre 2002 à 2h00

Viendra, viendra pas. Hier au Chesnay (Yvelines), vers 13 h 30, un téléphone portable retentit à la permanence électorale de Christian Blanc, candidat dimanche à une élection législative partielle dans la 3e circonscription des Yvelines. Au bout du fil, Gilles de Robien, le ministre des Transports. Il appelle depuis Loriol, dans la Drôme, où il assiste aux obsèques des pompiers tués le week-end dernier. A 16 h 30, il doit venir soutenir, dans les Yvelines, l'ancien patron d'Air France et de la RATP. Seul ministre UDF du gouvernement, Gilles de Robien a prévu d'assister à une réunion publique à La Celle-Saint-Cloud aux côtés de Christian Blanc, qui bénéficie du soutien de l'UDF. Des affiches jaune et noir annonçant sa venue ont été apposées sur les panneaux électoraux de la circonscription.

«Je vais le dire.» Mais mardi après-midi, venu soutenir le candidat UMP Philippe Brillault, Alain Juppé avait jugé «inacceptable le soutien de monsieur de Robien, qui est membre du gouvernement, à un candidat soutenu par l'UDF alors qu'il y a un candidat UMP». Et de prévenir : «Je vais le dire au chef du gouvernement.»

Au téléphone donc, avec Christian Blanc, Gilles de Robien ne veut pas perdre la face... Dès la veille, Matignon lui a demandé de «calmer le jeu». En clair, de ne pas aller voir Blanc dans les Yvelines. Le ministre UDF a une excuse toute trouvée pour se défiler : il ne sera jamais de retour des obsèques à 16 h 30 et doit remettre une Légion d'honneur en fin de journée à Paris.