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Libération

L'ex-Unité radicale refait surface à Lyon.

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Premier rassemblement officiel du groupuscule d'extrême droite depuis sa dissolution.
publié le 9 décembre 2002 à 2h03

Lyon, correspondance.

Depuis la fenêtre du consulat de Turquie de Lyon, un petit garçon observe la scène : une cinquantaine de jeunes militants se reven diquant des Jeunesses iden ti taires ont bouché la rue et déplié des banderoles. Ils ont le point droit levé vers le ciel et les cheveux très dégagés derrière les oreilles. Ils disent être ici devant «un lieu symbolique de l'invasion arabo-musulmane en Europe. Culturellement, ethniquement, les Turcs ne sont pas des nôtres», vocifère dans un mégaphone leur porte-parole, Philippe Vardon.

«Survie». Le groupuscule d'extrême droite organisait à Lyon ce week-end son premier rassemblement officiel. Né le 19 septembre des cendres d'Unité radicale, suite à la tentative d'assassinat de Jacques Chirac le 14 juillet par Maxime Brunerie, les Jeunesses identitaires se présentent comme un mouvement «radical, populaire et révolutionnaire», défendant «une société basée sur l'identité européenne». «Nous nous battons pour assurer la survie de notre civilisation», expliquent-ils. Une civilisation qu'ils entendent blanche et chrétienne. «Homogène, en fait», résume un militant.

Samedi soir, leur premier meeting a rassemblé près de 130 personnes dans un salon privé, au sous-sol d'un hôtel du quartier de la gare Perrache. Thème de la soirée : «Immigration ? Invasion ?» Parmi les organisateurs et intervenants, on retrouvait les anciens dirigeants d'Unité radicale Guillaume Luyt et Fabrice Robert. Devant eux, dans l'assemblée, beaucoup de jeunes, voire