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Libération

Sarkozy: le bon, la brute et l'intrigant.

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Son activisme plaît aux Français, son ambition agace.
publié le 9 décembre 2002 à 2h03

Nicolas Sarkozy n'en fait-il pas trop ? Pour l'instant, tout lui réussit. De la fermeture du centre de Sangatte à l'orchestration de ses mesures chocs en matière de sécurité, le ministre de l'Intérieur n'en finit plus de marquer des points dans l'opinion. Présent sur un des principaux sujets de préoccupation des Français, il voit, mois après mois, sa cote monter en flèche dans les sondages grâce à son activisme forcené (entre 60 et 65 % d'opinions favorables selon les enquêtes). Invité ce soir de l'émission 100 minutes pour convaincre, sur France 2, il aura tout le loisir de vanter son action. Le président du FN, Jean-Marie Le Pen, l'indépendantiste corse Jean-Guy Talamoni, le «motivé-e-s» toulousain Salah Amokrane et l'ancienne garde des Sceaux Elisabeth Guigou lui apporteront la contradiction.

Attitude agressive. En bon pro, il potasse depuis quinze jours sa prestation et a préparé ses formules. Boosté par ses succès ministériels, Sarkozy ne manquera pas de jouer les gros bras sur le plan politique, histoire de montrer à Juppé qu'il faudra compter avec lui. Une attitude jugée «agressive» par de nombreux UMP. L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) aurait commis deux faux pas, selon eux. Le premier lors du congrès fondateur de l'UMP. Persuadé que Juppé lui avait saboté son arrivée en poussant la sono à fond pour couvrir les applaudissements, il s'est vengé en s'asseyant de force au premier rang avec son épouse Cécilia. «Une faute de goût», a-t-on jugé à Matignon