Tous derrière Juppé. Enfin, presque. Hier, Jean-Pierre Raffarin et les dirigeants de l'UMP ont volé au secours du maire de Bordeaux, accusé, par ses propos intempestifs, d'avoir fait perdre à son parti la 3e circonscription des Yvelines au profit de Christian Blanc, appuyé par l'UDF. Cela n'a pas empêché Alain Juppé de s'emporter hier soir au cours d'une conférence de presse qui ponctuait un bureau politique de l'UMP. Excédé par une question sur le terme «inacceptable» qu'il avait employé à propos du soutien du ministre (UDF) Gilles de Robien à Christian Blanc, il a tempêté : «Eh bien, cher monsieur, j'ai dit que j'avais dit une connerie. On ne va pas revenir sans cesse là-dessus.» De manière plus posée, le président de l'UMP avait reconnu, peu avant, «avoir eu tort de [s']enflammer pour notre candidat» et admis que, «lorsque deux candidats soutiennent le gouvernement, il est normal» que des ministres puissent supporter qui ils veulent.
«Accident». Un petit mea-culpa donc «pour cet accident de parcours», selon l'expression du vice-président de l'UMP, Jean-Claude Gaudin. Dans un bel élan, le bureau politique du parti chiraquien a d'ailleurs affiché sa «solidarité» avec son président. Mais, derrière les mots, les débats ont été animés autour de la question des relations à établir avec l'UDF. Nombre de transfuges du parti de François Bayrou, comme Hervé de Charette ou Pierre Méhaignerie, sont partisans d'une ligne dure vis-à-vis de leur ancienne formation. «Si l'UMP est faible,