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Libération

Le scrutin prud'homal part mal.

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Les syndicats se plaignent de la mauvaise organisation du vote d'aujourd'hui.
publié le 11 décembre 2002 à 2h05

Un «souk monstrueux», une «incroyable cacophonie», un «sabotage»... Les responsables des organisations syndicales ne manquent pas de qualificatifs pour dire tout le mal qu'ils pensent de l'organisation du scrutin prud'homal d'aujourd'hui. Selon le ministère du travail, 17 112 077 personnes sont appelées aux urnes pour élire les représentants des salariés et des employeurs aux conseils de prud'hommes.

Un peu partout en France, pourtant, d'importants dysfonctionnements risquent d'empêcher le vote de milliers d'électeurs. «C'est pire qu'en 1997, on n'a jamais vu ça, se lamente Robert Santune, secrétaire confédéral de Force ouvrière chargé des questions juridiques. Des salariés non inscrits, d'autres inscrits dans le mauvais bureau ou la mauvaise section, des cartes électorales qui n'arrivent pas.»

Les exemples de soucis logistiques qui ont pénalisé, notamment, le vote par correspondance, sont nombreux. A Bobigny, 30 000 bulletins de vote Unsa se sont «évanouis dans la nature». Dans toute la partie sud des Hauts-de-Seine, le matériel électoral a été envoyé aux votants sans les professions de foi ni les bulletins de vote CFTC. A l'Assemblée nationale, les 2 000 attachés et collaborateurs parlementaires n'ont pas été inscrits sur les listes.

«Beaucoup des problèmes viennent du fait que ce sont les employeurs qui ont la charge d'inscrire leurs salariés», expli- que-t-on au ministère du Travail. Même s'ils s'exposent à une amende de 750 euros par personne «oubliée», certains patrons né