Lassé des chamailleries de ses amis, Daniel Cohn-Bendit annonce dans Libération qu'il boycottera le congrès du mouvement écologiste, qui se tient ce week-end à Nantes. Coïncidence, il doit rencontrer aujourd'hui le patron du PS, François Hollande. L'occasion pour le député européen des Verts de prôner une «refondation de la gauche plurielle».
Pourquoi n'allez-vous pas à Nantes ?
Vu l'évolution du débat interne et l'incapacité des Verts à dégager plus de cinq minutes pour parler d'autres choses que de leurs bisbilles internes, et notamment de l'Europe, je ne vois pas ce que je peux apporter à ce congrès, qui s'engage d'une manière détestable.
Vous êtes las des querelles de courants ?
Tous les textes soumis au vote des militants disaient à peu près la même chose. Ils prônaient tous l'autonomie du mouvement, ils voulaient tous renforcer l'identité des Verts. Les désaccords actuels proviennent donc des stratégies personnelles. Les meilleurs amis d'hier sont devenus les pires ennemis. Et les ennemis d'hier s'affichent désormais comme des amis. Ainsi, l'alliance entre les proches d'Alain Lipietz et ceux de Maryse Arditi n'est qu'une alliance anti-Mamère. Noël Mamère est d'ailleurs un excellent porte-parole, et Dominique Voynet a eu une excellente intuition politique en se lançant dans la gauche plurielle. Alors pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? C'est pour cette raison que l'initiative de Marie-Hélène Aubert, qui essaye de casser la logique suiviste des courants, est intéressa