Au PS, la «rénovation» est à la mode. La preuve : François Hollande s'y met. Le numéro un socialiste va tenter, dimanche, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), d'incarner, lui aussi, le renouveau du parti. En concluant la phase de consultation des militants et en ouvrant celle de la rédaction des contributions en vue du congrès de Dijon, en mai, il espère reprendre la main face à ces camarades-adversaires déjà en campagne interne. «François est dans le bon timing, veut croire un de ses députés amis. Il a, trois mois durant, écouté les militants. Il s'apprête à rédiger sa contribution pour le 18 janvier. S'ouvrira alors vraiment le temps du congrès. Montebourg et Emmanuelli, eux, sont partis trop tôt. Ils sont les Chevènement de la présidentielle. Comme lui, ils ont été les rois de l'automne mais ils seront défaits au printemps.» Pour démontrer qu'il est le plus à même de mettre sur pied un nouveau Parti socialiste qui séduirait «au moins 30 %» des Français, François Hollande va lancer dimanche quelques «pistes» de réforme.
Référendum. Pour le décor, le député de Corrèze a veillé à ce qu'aucun ancien ministre ne figure parmi les animateurs ou les rapporteurs de la journée. Uniquement des têtes nouvelles ou prétendues telles, chargées de synthétiser la parole militante. Comme pour solder une époque celle du jospinisme triomphant et pour rabattre le caquet au trio Dray-Peillon-Montebourg qui fait campa gne notamment sur le thème «Sortons les sortants». Sur le fond, François Holla