Où sont les Verts ? A gauche, à l'extrême gauche, ou ailleurs ? Le baromètre mensuel de décembre réalisée par l'institut Louis Harris pour Libération et AOL, dans le cadre de l'Observatoire de l'opinion (1), montre le désarroi de l'ex-gauche plurielle. Louis Harris a demandé aux sympathisants de gauche (2) : «Comment souhaitez-vous que les Verts évoluent au cours des prochains mois ?» Leur avis est très partagé. Une petite moitié d'entre eux verrait bien les Verts resserrer les liens avec le Parti socialiste, 21 % en s'intégrant «en tant que courant au sein du PS», 26 % en devenant «l'allié privilégié du PS au sein de la gauche». Mais 34 % souhaitent au contraire «qu'ils prennent leurs distances par rapport à la gauche», et 8 % «qu'ils constituent un pôle de radicalité avec le PCF et la LCR» (11 % ne se prononcent pas).
L'électorat écologiste lui-même ne se situe pas vraiment à gauche : 51 % de ceux qui se réclament des Verts souhaitent qu'«ils prennent des distances par rapport à la gauche». L'électorat socialiste, lui, est logiquement plus nombreux que la moyenne des sympathisants de gauche à souhaiter, à 65 %, un rapprochement avec les Verts, avec une préférence pour le statut d'«allié privilégié» (35 %) plutôt qu'une intégration comme courant au sein du PS (30 %).
A l'extrême gauche, le souhait de voir constituer «un pôle de radicalité» regroupant Verts, communistes et trotskistes est partagé par 17 % des électeurs. Mais il est surtout le choix de ceux qui ont voté Olivier