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Libération

Un congrès pas piqué des verts

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A Nantes, ce week-end, quatre pôles s'affrontent pour diriger un parti éternellement fratricide.
publié le 14 décembre 2002 à 2h08

Avec les Verts, rien n'est jamais sûr. Même le pire. Le pire, sans remonter aux limbes de la courte histoire des Verts, reste le congrès de novembre 2000, à Toulouse. Les leaders écologistes avaient donné le meilleur d'eux-mê mes pour accoucher dans la douleur d'une majorité pour diriger le mouvement, autour de Dominique Voynet et Noël Mamère. Deux ans plus tard, les Verts se retrouvent à Nantes en congrès dans une configuration différente mais tout aussi explosive. Le parti est balkanisé et sans leader pour succéder à Dominique Voynet.

C'est d'ailleurs le départ annoncé de la secrétaire nationale (lire ci-dessous), figure du mouvement écologiste depuis l'origine en 1984, qui rend la situation inédite. L'ancienne ministre de l'Environnement de Lionel Jospin incarne chez les Verts le choix stratégique ­ concrétisé en 1997 par l'entrée au gouvernement (une première) ­ de l'ancrage à gau che. Les Verts, jusque-là, étaient restés dans le «ni-ni» («ni gauche ni droite») cher à Antoine Waechter. Outre la visibilité offerte par la participation gouvernementale et leur présence à l'Assemblée nationale, les Verts ont connu le succès aux européennes de 1999, dopés par leur tête de liste Daniel Cohn-Bendit, et une percée lors des municipales de 2001, symbolisée par la victoire de la gauche à Paris. Ils ont aussi pour la première fois dépassé (de justesse) les 5 % à une élection présidentielle avec Noël Mamère.

Décalage. Cette tendance à l'enracinement a été balayée par le choc du 21 avri