Bastia envoyé spécial
Petit Sarko Noël est arrivé en Corse avec quinze jours d'avance. Si la visite à Bastia, samedi, du ministre de l'Intérieur était éclair, sa hotte n'en était pas moins bien garnie. Normal, tout le monde a fait des efforts. Les élus qui ont «beaucoup travaillé», les services de police «chaudement félicités» pour l'arrestation d'un groupe de poseurs de bombes, et même ces polissons de nationalistes : vingt-quatre heures avant l'arrivée du ministre, le FLNC-Union des combattants a décrété une trêve illimitée des attentats. Il ne manquait plus que les guirlandes et quelques jolis chants. La presse locale s'en est chargée : «En l'espace de cinq minutes, le ministre a annoncé des mesures économiques fortes», expliquait l'édition dominicale de Corse Matin.
Plaisanteries. Le développement économique de l'île «doit être au centre de toute action», a ainsi estimé Nicolas Sarkozy. Si la substitution annoncée de la zone franche par un nouveau crédit d'impôt apparaissait aux élus corses comme un simple tour de passe-passe, les voilà rassurés : ils gardent l'une et obtiennent l'autre. La pérennisation jusqu'en 2006 du dispositif de zone franche, soit notamment un allégement fiscal pour les entreprises, est assurée, a indiqué le ministre de l'Intérieur. Mais il a également annoncé un doublement, de 10 à 20 %, du crédit d'impôt, l'objectif étant de faire accepter par les autorités européennes un statut fiscal particulier. Le ministre a rappelé qu'accompagné d'élus de tou