Les malheurs des uns font... les divisions des autres. Face aux difficultés des Verts, les socialistes pensaient disposer d'une large prairie. C'était sans compter sur les états d'âme internes au PS. Parmi les éléphants, les points de vue divergent sur la manière de faire avec les écologistes. Dès dimanche, François Hollande tentait de couper l'herbe sous les pieds à ses anciens partenaires de la gauche plurielle. «Si le souhait des Verts est d'aller vers plus de radicalité, cela nous laissera un champ plus large», confiait le premier des socialistes en marge des rencontres militantes de Montreuil (Libération d'hier). «Nous aussi, nous sommes capables de parler d'écologie et d'environnement aux Français. Si on nous laisse un espace, nous l'occuperons.» Le cannibalisme des Verts n'étant pas pour demain, François Hollande propose aux écologistes «un rassemblement sur un projet. Si la nouvelle équipe dirigeante des Verts veut travailler en ce sens avec nous, tant mieux. Si elle ne le souhaite pas, cela ne nous empêchera pas de nouer des alliances avec d'autres partenaires». Et il prévient : «Les Verts ont plus à perdre sans nous qu'à travailler avec nous.» Hier, l'entourage du premier secrétaire précisait même qu'il consacrerait un chapitre de sa contribution aux questions environnementales. «En parler, c'est bien. Le faire, c'est autre chose, sourit le Vert Jean-Luc Bennahmias. Parler d'écologie au PS, c'est parler à des sourds.» «Les socialistes n'ont ni la culture, ni les ge
Le PS cherche à s'approprier l'écologie
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publié le 17 décembre 2002 à 2h10
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