C'était hier le jour du blanc à l'Assemblée nationale. D'abord, parce que l'ancien PDG d'Air France et de la RATP, Christian Blanc, élu dimanche député des Yvelines, a fait son entrée au Palais-Bourbon. Ensuite, parce que le groupe UDF, auquel il est apparenté, a déposé, hier, une proposition de loi sur la reconnaissance du vote... blanc. Elle sera débattue début janvier dans la «niche» de l'ordre du jour réservé à l'initiative parlementaire. Les centristes ont hésité à en déposer une autre sur le mariage... blanc. Ils ont choisi finalement de proposer au débat la création d'un ordre pour infirmiers, des femmes et des hommes... en blanc.
«Populaire». Quant au nouveau député, il a mis des couleurs aux joues du patron du groupe UDF, Hervé Morin, tout content de compter un trentième membre. Et à François Bayrou, dont la formation devient, à en croire un sondage Ipsos publié en fin de semaine, «le parti le plus populaire». Un score jamais atteint depuis 1978. La popularité du président de l'UDF fait un bond qui le place juste derrière Nicolas Sarkozy.
Tout irait donc pour le mieux dans le monde centriste. D'aucuns craignent pourtant que le loup Blanc soit entré dans la bergerie démocrate-chrétienne. C'est le cas de Jean-Christophe Lagarde, député de Seine-Saint-Denis, qui s'inquiète du penchant libéral du nouveau. «Je ne suis pas sûr qu'il soit suivi sur tous les sujets. Notamment sur le service minimum obligatoire dans les entreprises publiques», un des chevaux de bataille de Bla