Les couteaux ont été rangés le temps d'une inauguration. Pour l'ouverture, hier, des locaux de l'Union pour un mouvement populaire, rue La Boétie à Paris (VIIIe ), l'ambiance est aux sourires. Le gouvernement quasi complet a fait le déplacement, ainsi que de nombreux parlementaires. L'UMP n'a pas lésiné sur les invitations, comme pour signifier son succès. Résultat : c'est la cohue.
«Même bateau». «Il y a du monde ici, je vais pouvoir faire une conférence de presse», ironise Nicolas Dupont-Aignan (Essonne), battu en novembre par Alain Juppé pour la tête du parti. Christine Boutin (Yvelines) inaugure un nouveau look Gavroche, casquette sur la tête. Jean-Pierre Raffarin arrive dans la bousculade, flanqué du président du Sénat Christian Poncelet, de Philippe Douste-Blazy, secrétaire général du parti, et d'Alain Juppé. Le maire de Bordeaux prend la parole pour tenter d'effacer le souvenir de son immixtion désastreuse dans l'élection de Christian Blanc sous l'étiquette UDF dans les Yvelines (lire ci-dessus). «Nous ne sommes pas le parti unique de la majorité mais nous en sommes le pôle central et nous avons bien l'intention de renforcer, mois après mois, année après année, ce pôle central, promet-il. Nous ne nous sentons pas concernés par le reproche de sectarisme parce que nous sommes animés d'un profond respect mutuel et d'une grande volonté de dialogue et de débat.»
Juppé évoque ensuite les relations entre l'UMP et le gouvernement : «Il n'y a pas d'exemple dans les démocraties e