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Libération

Hollande : «un passage en force»

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publié le 18 décembre 2002 à 2h11

«Une affaire grave» qu'il a tenu à dénoncer «solennellement». François Hollande, premier secrétaire du PS, n'a pas ménagé sa peine, hier, pour critiquer le projet gouvernemental de redécoupage cantonal dans les Bouches-du-Rhône. Entouré du président du conseil général, Jean-Noël Guerini, et de Guy Bono, patron de la fédération, le numéro 1 du PS a d'abord rappelé que, lors de ses entrevues avec le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sur le projet de réforme des scrutins, il n'avait «à aucun moment été saisi d'un projet de redécoupage cantonal». François Hollande s'est dit «inquiet», non pas sur le principe d'un redécoupage, qui peut «parfois se justifier», mais parce qu'il estime qu'il s'agit là d'«un marchandage au sein de l'UMP». Le gouvernement veut «passer en force pour satisfaire les intérêts du maire de Marseille», Jean-Claude Gaudin, a-t-il encore dénoncé. «L'étrangeté de cette affaire, c'est qu'elle ne concerne que les Bouches-du-Rhône», s'est-il étonné, en assurant qu'il s'agissait d'une première. En 2000, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Intérieur, avait procédé à un redécoupage dans le seul département du Rhône. Mais c'était «sur injonction du conseil d'Etat», se souvient Bruno Leroux, chargé au PS des élections. Pour Hollande, il s'agit d'une «affaire symbolique du comportement de l'UMP», qui veut «tous les pouvoirs». Précision : la fédération des Bouches-du-Rhône est l'une des plus importantes du PS. A ne surtout pas négliger à quelques mo