Marseille de notre correspondant
Après la boucherie Sanzot, la boucherie Sarko ? Le ministre de l'Intérieur a décidé de charcuter des cantons dans les Bouches-du-Rhône, pour faire plaisir à la droite locale, qui piaffe de prendre le conseil général. Le PS s'affole et commence à numéroter ses abattis face au grand couteau de Sarko. Car la gauche n'a pas grand-chose à elle dans la région Paca. Depuis les dernières législatives, la droite compte 34 députés sur 40. Seules grosses taches pour cette dernière, la région (avec une majorité relative) et le conseil général restent à gauche. L'organe du département attise les convoitises : son budget annuel de 1,3 milliard d'euros auto rise toutes les opportunités clientélistes qui font le miel de la politique décentralisée.
Procédure. Hélas pour la droite, vu l'écart, la victoire ne s'annonce pas pour la prochaine échéance, en 2004 (1). Sauf si on lui donne un coup de pouce, en forme de coups de ciseaux. Hier, la préfecture a confirmé qu'elle n'attend que les directives gouvernementales pour entamer la procédure, sans doute avant la fin de la semaine. Le préfet consultera ensuite les maires des 22 communes concernées, et le conseil général, qui donneront un avis avant un éventuel décret. Le tout doit être bouclé avant le 1er mars.
Depuis son triomphe aux législatives, en juin, la droite locale faisait de cette refonte une priorité. Dans l'entourage de son patron, le maire de Marseille et vice-président de l'UMP Jean-Claude Gaudin, on