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Libération

Unedic: premier round patronat-syndicats

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Début hier de la négociation sur les moyens de combler le déficit.
publié le 18 décembre 2002 à 2h11

Que faire pour combler le déficit de l'assurance chômage ? Hier après-midi au siège du Medef, patronat et syndicats ont fait un premier tour de table sur la question. Ils se reverront demain pour une négociation-marathon sur la gestion de l'Unedic (union des Assedic, qui gèrent l'assurance chômage) dont le trou s'est creusé de 3,7 milliards d'euros en 2002.

«Sensible». La dé gradation a été rapide. Il y a deux ans, les caisses de l'Unedic s'étaient remplies de plus de 1 mil liard d'euros, et en 2001, les comptes du régime étaient encore équilibrés. «L'assurance chômage est par nature le système le plus sensible aux fluctuations du marché de l'emploi, rappelle le vice-pré sident de l'Unedic, Denis Gautier-Sauvagnac, (Medef). Quand il se détériore, le nombre des bénéficiaires augmente et celui des cotisants diminue.» Ce n'est pas encore tout à fait le cas en 2002. Mais on s'en approche. «Cette année, la croissance sera de 0,9 %, l'économie créera 65 000 emplois et il y a 450 000 demandeurs de plus», a résumé hier le président de l'Unedic, Michel Jalmain (CFDT), dans les Echos. Le nombre de cotisants augmente donc, mais à un rythme moins rapide que celui des bénéficiaires.

Surtout, l'accord du 1er janvier 2001, dont la négociation et la validation par la ministre de l'Emploi de l'époque, Martine Aubry, avaient occupé une bonne partie de l'année 2000, venait après trois années de croissance forte et créatrices d'emploi : 3,5 % en 1998, 3,2 % en 1999 et 4,1 % en 2000. Les partenai