Plus que seize mois. Au conseil régional d'Ile-de-France, tout le monde a déjà les yeux rivés sur les élections de 2004. «Vous ne pensez qu'à ça !», a lancé, hier, la socialiste Elisabeth Gourevitch, chargée de présenter le budget 2003, au chef de file de l'opposition UMP, Roger Karoutchi. Et il est vrai qu'après une journée de débat budgétaire, la droite régionale semble bel et bien se placer dans le rôle du futur repreneur des lieux. Elle a notamment fustigé «un budget de fin de règne», selon le mot du tibériste Jean-François Legaret. A quoi le président socialiste Jean-Paul Huchon, visiblement agacé par la guérilla déclenchée par son opposition depuis la rentrée, a répondu sèchement : «Vous avez une expérience personnelle exceptionnelle en la matière. On verra si, ici, la fin de règne sera aussi pénible qu'à Paris.» Une chaude ambiance pour discuter d'un budget 2003 qui s'élève à 2,6 milliards d'euros.

«Fin de parcours». Faute de trouver réellement matière à critique dans les finances de la région, la droite a décidé de s'en prendre directement à Jean-Paul Huchon, en place depuis 1998. Ainsi Michel Bulté, également proche de Jean Tiberi, avait-il dénoncé mardi «l'opacité du système Huchon» qui serait «entré en campagne électorale». Bulté est d'autant plus offensif qu'il vient de récupérer, en adhérant provisoirement à l'UDF, la présidence de la commission des finances du conseil régional. Hier, en séance, Roger Karoutchi, candidat déclaré pour 2004, a voulu enfoncer le clo