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Libération

Décentralisation : Chirac ne se risque pas au référendum.

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Le Congrès doit être réuni fin février pour voter une des réformes phares de Jean-Pierre Raffarin.
publié le 20 décembre 2002 à 2h12

Comme prévu, Jacques Chirac ne tiendra pas sa promesse électorale : il n'y aura pas de référendum en 2003 sur la décentralisation. Annoncée hier par Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, la convocation des deux chambres du Parlement en congrès à Versailles, «probablement fin février», a toutes les apparences d'un reniement présidentiel (Libération du 12 décembre).

Candidat à sa réélection, Jacques Chirac avait clamé, le 10 avril, à Rouen : «Les Français devront naturellement être consultés par référendum sur cette réforme essentielle.» Mais au vu des sondages qui placent le sujet au dernier rang des préoccupations des Français, l'Elysée n'a pas voulu prendre le risque de susciter une abstention record, comme ce fut le cas lors du dernier référendum, sur le quinquennat en septembre 2000 (70 % d'abstention). La campagne référendaire aurait été d'autant plus délicate que certains élus UMP, dont le président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré, ne sont pas vraiment convaincus par la réforme.

Autant de raisons de revenir sur son engagement pour le chef de l'Etat. «Je ne sais pas ce qui est une promesse ou ce qui ne l'est pas», a évacué hier Jean-François Copé. Pour François Hollande, premier secrétaire du PS, «le gouvernement a voulu éviter un grand débat, celui qu'il jugeait pourtant indispensable pour une réforme présentée comme "la mère de toutes les réformes"». Difficile, en effet, de ne pas relever le décalage entre l'ambition affichée de Jean-Pierre Raffarin, qui veu