Négociation marathon la nuit dernière sur l'assurance chômage : patronat et syndicats devaient trouver le moyen de financer les 3,7 milliards d'euros de déficit de l'Unedic en 2002, et de retrouver l'équilibre des comptes. Le Medef et la CFDT avaient étroitement délimité le cadre des discussions aux questions financières, et proposé mardi de prolonger de deux ans, jusqu'à fin 2005, l'actuelle convention qui s'applique depuis le 1er janvier 2001, en principe pour trois ans. Pas question donc de rediscuter du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi). Un choix qui n'a pas été du goût de la CGT, très hostile au Pare : «Tout cela est profondément malhonnête», a dénoncé Jacqueline Lazarre. Pas question non plus de remettre sur la table le régime des intermittents du spectacle. Une centaine d'entre eux, à l'appel de la CGT, a néanmoins manifesté hier après-midi non loin du siège du Medef.
Tendance. C'est le président CFDT de l'Unedic, Michel Jalmain, qui a suggéré de prolonger de deux ans l'actuelle convention. Sa proposition a été soutenue par Denis Gautier-Sauvagnac, vice-président, qui conduisait la délégation patronale. «Un plan de rétablissement, cela se fait sur trois ans, a argumenté le représentant du Medef. Si on ne fait rien, l'Unedic perdra 5 milliards d'euros en 2003, 4 milliards en 2004, 3 en 2005, soit 12 milliards d'euros, sans compter le redressement de la trésorerie négative : nous cherchons 15 milliards d'euros.» Tendance confirmée par les prévisions publiées hier p