Un rien obsédés, les députés de la majorité. Cadenassés par le gouvernement (lire ci-contre), les élus UMP se sont lâchés en déposant quelque 250 propositions de loi depuis le début de la nouvelle législature. Avec une préoccupation quasi unique : la sécurité. Pas sûr que tous ces textes, pour l'instant examinés en commission, soient, un jour ou l'autre, débattus dans l'hémicycle. Mais leur dépôt sur le bureau de l'Assemblée nationale dénote un état d'esprit sécuritaire que les coups de projecteur sur les suggestions d'Yves Jego (UMP) en faveur du vote des immigrés aux élections locales et d'Etienne Pinte (UMP) pour l'abrogation de la double peine ont quelque peu occulté.
Pour les députés UMP et UDF, plus de sécurité, c'est d'abord une immigration davantage contrôlée. Jean-Christophe Lagarde (UDF) et nombre de ses collègues proposent «d'allonger le délai d'acquisition de la nationalité française par mariage avec un citoyen français». Un époux ou une épouse étrangère ne pourront devenir français (e) qu'après deux années de vie commune, au lieu d'une seule actuellement. François Scellier (UMP) et Nicolas Perruchot (UDF) s'emploient, eux, à vouloir éradiquer les «mariages ou pactes civils de solidarité de complaisance». Pour cela, le premier préconise l'impossibilité «pour un étranger en situation irrégulière» de se marier, et le second suggère un renforcement «des contrôles a priori et a posteriori», et «des sanctions contre l'aide au séjour irrégulier».
A droite, la sécurité, c