Au bout de dix heures de négociations, les trois organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et trois des cinq syndicats représentatifs (CFDT, CFTC et cadres de la CFE-CGC) se sont mis d'accord vendredi à 2 heures du matin sur un plan de sauvetage financier de l'assurance chômage. Gérée paritairement par les partenaires sociaux, l'Unedic (qui regroupe les Assedic, chargées de verser les allocations chômage) risquait, après 3,7 milliards d'euros de déficit cette année, de perdre encore 3 à 5 milliards d'euros par an pendant trois ans.
Pare. Dès mardi, lors de la première réunion, la CFDT, qui préside l'Unedic en alternance avec le Medef, avait proposé, par la voix de Michel Jalmain, de prolonger de deux ans la convention actuelle, qui venait à échéance fin 2003. L'échéance a été repoussée au 31 décembre 2005, malgré l'opposition farouche de la CGT, qui souhaitait mettre sur la table l'ensemble du dispositif, y compris le Pare (plan d'aide au retour à l'emploi) instauré en janvier 2001 pour inciter les chômeurs à retrouver plus rapidement du travail.
En se donnant deux années de plus, les signataires de la convention ont ouvert la voie à un emprunt permettant de faire face aux prochaines échéances. D'un montant de 6 à 8 milliards d'euros, il devrait assurer la trésorerie, le temps que les mesures négociées dans la nuit de jeudi à vendredi portent leurs fruits.
La hausse des cotisations de 0,6 point (de 5,8 % à 6,4 % du salaire brut, à parts égales entre salarié et entreprise),