Il croit savoir que son retour sur le devant de la scène ne plaît pas à tout le monde. «Quand ma candidature a été annoncée, j'ai reçu le soutien de députés et de dirigeants de gauche, pas seulement communistes. Et il y a ceux qui ont pensé très fort à moi, mais qui n'ont pas osé me le dire. Ils se reconnaîtront...» Avec un large sourire, Robert Hue savoure comme un avant-goût de «revanche».
Quoi qu'il en dise, le futur ex-président du PCF semblait sur le point de rejoindre l'ombre après huit années passées sous les sunlights. Ecrabouillé à la présidentielle (3,37 % des suffrages) en avril, battu de 244 voix aux législatives de juin dans sa circonscription du Val-d'Oise, annonçant sa démission de la présidence du PCF pour avril, Robert Hue faisait semblant de se passionner pour sa future fondation politique. «Ce sont des choix que j'aurais aimé faire dans une période plus faste», confesse-t-il. Et puis les «sages» du Conseil constitutionnel ont eu le bon goût d'invalider, fin novembre, l'élection de son adversaire, l'UMP Georges Mothron, parce que des affiches à son nom avaient été apposées sur des panneaux d'information d'un ensemble HLM. Les électeurs d'Argenteuil et de Bezons sont donc convoqués pour le 26 janvier et éventuellement le 2 février.
«Leader». Robert Hue se projette au-delà de ces deux dimanches. S'il est élu, il postule, déjà, pour un emploi qu'il «voit bien» au sein de la gauche. «En homme libre» et sans fausse pudeur. «Il y a un peu d'absence, chez nous comme