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Libération
Interview

«Le repli des Verts est préoccupant»

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publié le 27 décembre 2002 à 2h16

Député-maire communiste de Saint-Denis, Patrick Braouezec, avec ses amis refondateurs du PCF, milite de longue date pour un «pôle de radicalité» à gauche, rassemblant associations, syndicats et partis de gauche, jusqu'à la Ligue communiste révolutionnaire. Le retour des Verts à «leur premier âge» constitue à ses yeux un handicap pour former ce pôle. Entretien.

Les thèses d'Alain Lipietz, majoritaires chez les Verts, et celles du duo Emmanuelli-Mélenchon qui grignotent au PS, cela vous satisfait-il?

Il y a quelque chose de positif dans ces mouvements, dans la mesure où des composantes des partis de l'ex-gauche plurielle tentent de comprendre l'échec du printemps. Ensemble, elles font le diagnostic que nous n'avons pas su répondre aux besoins les plus urgents de la population et des salariés, qu'il y a un besoin de rupture. Chacune de ces composantes fait une analyse réelle de la défaite.

Cela va dans votre sens...

Je ne conçois pas le «pôle de radicalité» comme un rassemblement de sommet, composé de quelques leaders. J'ai toujours considéré qu'il devait se construire à partir de la société et des mouvements sociaux. La critique et l'autocritique sont de bonnes choses, mais ce n'est pas à partir de cela qu'on va construire un pôle.

Comment, alors ?

Beaucoup de gens attendent une co-construction, une recherche entre les institutions de base, comme les collectivités locales, et le mouvement social. Dans le mouvement social, on voit d'ailleurs une attente prudente, pleine de réserve pa