Huit mois après l'installation du gouvernement Raffarin, le premier test électoral à résonance nationale approche. Il prend la forme d'une élection législative partielle qui se déroulera, les 24 janvier et 2 février, dans la 17e circonscription de Paris. Les électeurs de ce secteur à cheval sur les XVIIe et XVIIIe arrondissements de la capitale vont devoir trancher un duel entre, d'un côté, Annick Lepetit (PS), jeune espoir de l'écurie Delanoë, et, de l'autre, Patrick Stefanini (UMP), poulain d'Alain Juppé et pur produit de la Chiraquie. Il y a six mois, l'élection législative avait tourné à l'avantage de la pre mière. Pour 156 voix seulement. Le Conseil constitutionnel ayant annulé le scrutin, les deux adversaires sont repartis en campagne depuis début décembre. Motif de l'invalidation : en juin, des affichettes avaient été collées sur les panneaux électoraux de l'UMP, rappelant la mise en examen de Stefanini dans l'affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris... «Un coup tordu», juge l'intéressé. «Un coup d'arrêt», estime plutôt Lepetit.
Cumul. En moins de dix-huit mois, cette ancienne attachée de presse du PS a d'abord été élue maire du XVIIIe arrondissement, après l'interdiction faite à Daniel Vaillant par Lionel Jospin de cumuler son écharpe d'édile avec son fauteuil de ministre de l'Intérieur. Puis elle a été élue députée de Paris dans cette circonscription abandonnée par Françoise de Panafieu (UMP). «Je commençais à peine à me sentir dans ma peau de députée», conf